
Ce qui frappe quand on a la chance de rencontrer Michel Newis c’est sa bienveillance et son regard distancié sur l’univers de la joaillerie, et du luxe en général.
Son parcours est un début d’explication… Homme du sud, élevé par les femmes de la famille aux cous garnis de perles et autres pierres précieuses, il n’obéit pas tout de suite à son goût pour les bijoux. Sagement, il mène un parcours professionnel dans une grande entreprise. Mais sa passion finit par le rattraper.
En 1985, il entame une formation à l’école de la chambre syndicale de la joaillerie, rue du Louvre et en parallèle à l’Institut national de Gemmologie de Paris. C’est une révélation.
En 1999, il rachète un célèbre atelier de joaillerie, fournisseur de la Place Vendôme : Boucheron, Van cleef and Arpels, Chanel, Dior… Il y découvre un savoir-faire inégalé, une équipe vouée à la précision, qui révèle par son travail du platine, de l’or, des matières précieuses, les créations à peine esquissées par ces maisons de renom. Son pragmatisme d’entrepreneur et son envie d’apprendre auprès de ces artisans de l’excellence vont très vite redonner à cet atelier un souffle et l’envie de s’émanciper de ses clients.
Les premières créations inspirées par Michel et réalisées par son atelier voient le jour. Sans coup d’éclat dans une confidentialité désirée, à l’image de leur créateur soucieux exclusivement du beau et de l’utile à rêver. Ses clients, des amis, des rencontres, des marques de joaillerie étrangères comme David Morris lui confient leurs envies.
En 2007, la marque Herman & Alph Paris est cette fois lancée. Un drôle de nom composé qui raconte une rencontre et l’enfance de Michel (Alph est en fait le diminutif de son troisième prénom Alphonse). Un nom et un talisman, une épée. Est-ce le signe que cette marque va défricher un nouveau territoire de la joaillerie ?